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arles,
   le théâtre antique

 

Succédant aux édifices en bois le plus souvent démontés après les représentations, le premier théâtre en pierre ne fut construit à Rome qu'en 55 av J.-C. par Pompée. Les deux suivants, dont celui dit "de Marcellus", ne furent édifiés, toujours à Rome, qu'en 13 av J.-C.

Le théâtre d'Arles est leur contemporain puisqu'il fut implanté au sommet de la colline de l'Hauture à la fin du Ier siècle av J.-C. Sa précocité et la richesse de son décor de marbre témoignent de l'importance accordée à la colonie arlésienne dès l'époque d'Auguste. Ce lieu n'était plus, comme en Grèce, dévolu à Dionysos, mais comme nous l'apprend la décoration des autels, à Apollon, divinité mise à l'honneur par Auguste.

La cavea, d'un diamètre de 102 mètres,
pouvait accueillir 10 000 spectateurs assis
sur 33 rangées de gradins. Ceux-ci étaient
répartis, suivant la volonté d'Auguste, par
appartenance sociale : le peuple se tenait sur
les parties hautes et médianes ; 
les chevaliers sur les gradins inférieurs et
les notables dans l'orchestra. 

 

 

De l'élévation antique supportant la cavea, il ne demeure plus qu'une travée, englobée au Moyen Age dans le rempart de la cité où elle fût transformée en tour de défense. Elle nous permet de comprendre l'élévation extérieure composée de trois niveaux d'arcades et d'un attique.

Au pied des gradins, l'orchestra, pavée de marbres précieux, conserve en son centre la trace du scellement de l'autel aux cygnes, voué à Apollon.

Entre l'orchestra et le proscenium - la scène - le mur du pulpitum, bordé au nord et au sud par les entrées, était richement décoré de silènes servant de fontaines, du très bel autel d'Apollon et des deux petits autels à la couronne civique. La scène proprement dite comportait une plate-forme de bois de 50 mètres de long sur 6 mètres de large sous laquelle prenait place la machinerie du rideau. Le frons scaenae (mur du fond) était. décoré sur trois niveaux

d'une centaine de colonnes d'ordre corinthien dont seules deux ont résisté au temps et sont toujours en place. Celles-ci sont le reflet de la diversité et de la richesse des marbres et brèches qui furent employés. Le mur, sans doute décoré sur sa façade extérieure, supportait également un auvent qui protégeait la scène des intempéries.

Au centre du premier niveau de colonnes, la porte royale était surmontée d'une niche renfermant la statue monumentale d'Auguste. D'autres niches abritaient une statuaire inspirée de modèles grecs, telles les danseuses et surtout la Vénus d'Arles.

  


colonnade et plafond du mur de scéne en cours de réalisation

Que ce soit habituel ou exceptionnel, les pièces de théâtre étaient jouées ~ essentiellement lors de fêtes données en l'honneur des dieux. Le monument était alors ouvert gratuitement afin que tous puissent assister à des comédies, des tragédies (romaines ou traduites du grec), des mimes et des pantomimes.

 

Au début du Moyen Age, le théâtre fût l'objet d'une démolition systématique, entre autres semble-t-1 lors de la construction de la basilique paléochrétienne Saint-Etienne. Le terrain fut bâti et occupé par différents propriétaires, dont les Jésuites qui y établirent leur premier collège, et les Soeurs de la Miséricorde. En 1755 -1789, la cour du couvent où étaient visibles les deux colonnes servit à présenter au public les découvertes archéologiques faites sur place.

 

 

     
   


Reconstitution du Théâtre antique à l’époque romaine.
échelle 1/100° dimensions:1mx 1m30
Exécution en résine polyuréthane coulée dans des moules élastomère.
Modèles usinés par commande numérique sur des plaques de résine polyuréthane.

La cavéa est réalisée par stratification polyester

 


usinage du mur de scène